Le torrent du Glapet prend naissance sur les parois déchiquetées de l’aiguille Croche (2487 m) qui surplombe le domaine skiable de la cote 2000 de la station de Megève.

Après un premier bassin de réception alimenté par des laves torrentielles, le torrent adoucit sa pente, puis il traverse les gorges du Tour, avant de déboucher dans le centre-ville de Megève.

Le bassin versant et le torrent ont été fortement aménagés depuis les années 1960, sans gestion réfléchie et concertée de la charge sédimentaire : pistes de ski, aérodrôme d’altitude, traversées diverses (gués, ponts, passerelles), aménagements du centre-ville (murs, enrochements).

Cela a conduit à de profondes incisions (jusqu’à 7 mètres) et des déstabilisations de berges génératrices d’embâcles de bois. Les obstructions d’ouvrages de traversées sont monnaie courante, toujours gérées par plus d’extraction des matériaux.

Après un diagnostic poussé sur l’ensemble du bassin versant, ce qui n’était au départ qu’un plan de gestion des matériaux est devenu un plan de gestion et d’aménagement sur les secteurs problématiques, englobant le Glapet et deux de ses affluents.

Ce plan propose une gestion raisonnée bousculant les pratiques locales, dans un but de protection des biens et des personnes, de bonne gestion des deniers publics et de restauration du milieu naturel.